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"Rawlins hocha la tête et cracha et regarda de l'autre côté du fleuve. Je vais te poser une question.
D'accord.
Est-ce que tu peux me dire nom de Dieu pourquoi il faudrait qu'on te prenne avec nous ?
Il ne répondit pas. Il restait en selle les yeux baissés sur l'eau sableuse qui"

(Cormac McCarthy, De si jolis chevaux )


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1coulait à leurs pieds et sur les ombres filiformes des saules qui s'étiraient sur le banc de sable dans la lumière du soir. Il regarda la ligne bleue des sierras vers le sud et il ajusta la bretelle de sa salopette et resta sur son cheval le pouce passé dans la poche du tablier et se tourna dans leur direction.
Parce que je suis américain, dit-il.
Vraiaiki
jernivil
2parla à sa place. Oui, il fallait le prendre. Comme le fleuve, il n'était un fluide qui charriait des petits grains. Miguelito ne payait pas de mine ; avec les allumettes qui lui servaient de bras et de jambes, on se demandait comment il avait pu passer le Rio Grande sans se noyer. Pourtant, comme l'eau sableuse, il avait cette patience qui fait tomber les murs des citadelles.Stéliade aiki
ordo
3fluctuait calmement.
Je ne sais pas nager !
Tu viens de noyer ton cheval. Dieu sait comment il tient encore debout. Tu n'a même pas bougé pour le sauver, certes vous étiez bien mal engagés, mais tu oses demander... Magne-toi de ramener sur l'autre rive les deux barils, si tu veux rester en vie.
jernivil  
4courait entre les jambes des chevaux. Elle était tellement opaque qu'on ne voyait pas le fond, pourtant à peine à trente centimètres de la surface. Puis il releva la tête.
A cause des chevaux.
aikiordo
 
5se déposait sur les alluvions en pente douce.
Sa jument était curieuse : entièrement blanche, et manifestement issue d'un étalon de montagne, comme l'indiquaient les muscles du cou. Même dans l'iris de ses yeux, un cercle blanc, irisé, entourait la pupille. Et elle était pleine.
Admettons que ça marche. Tu sais qu'on va très loin?
tomahawkjernivil
Stéliade
Stéliade

Proposé par kobalt
Source: Points, p.54
Publié le 18 juillet 2013

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Commentaires divers


Stéliade18 juillet 2013, 13:54:51
Oui.
Crédible ET belle, évidemment. Me suis fait avoir et en plus j'en suis bien content.

tomahawk1er septembre 2013, 10:12:35
Merci. C'était inspiré de la trilogie de Flicka, ces romans pour la jeunesse de Mary O'hara. Flicka avait dans ses gènes ce cercle blanc, qui indiquait la folie.

aiki19 septembre 2013, 15:03:29
Pour ça que cette proposition me disait quelque chose... ce qui me gênait, dans cette phrase, c'était la proximité d'iris et irisé, du coup ça ne voulait plus rien dire.

Stéliade19 septembre 2013, 18:07:27
Moi, j'ai ressenti cette proximité comme voulue, mais je me trompe peut-être

tomahawk19 septembre 2013, 18:20:55
C'était bien une erreur. J'écris sans relire, je ferai attention.

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