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"Des animaux blancs et ligneux font cercle autour de moi, se taisent. Je leur parle à l’oreille. Ils ont une forte odeur d’enfance. Qui nous sortira de leur présence ? Je sens leur haleine sur mon cou. La petite caisse est un tableau, j’y suis bordé comme dans un lit. On dirait, on dit que je suis mon propre reliquaire. Jean est aussi le nom de mon père."
(Jacques Rebotier, hommage à Jean Clerté, préface de "Plages")
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No | Proposition | Auteur | ||
1 | Je sais que Jean sera le nom de mon fils. Je ne fais que transmettre mon père à mon fils. Les animaux viennent l'un après l'autre, comme les douze du Bouddha. Je suis une île d'eau au milieu de la mer. La robe du soleil s'entrouvre. Il pleut, il source, il sein, il sexe. La Bête prend place dans l'arche dénouée de la Belle. L'eau draine le soleil et boit mon nom. | Stéliade | Henri | Trolle |
2 | Et ma sœur, elle bat le beurre. Et tralala tsoin tsoin. La comptine me revient en mémoire, j'ânonne un début de Pirouette, Cacahouète, avant que les ténèbres finissent par m'envelopper pour un court mais délicieux voyage vers les spasmes de la transhumance. | Sycophante rieur | Henri kobalt | |
3 | Tu parles bien, avec sa voix. Une voix de silhouette haute, noire, dans les herbes rangées, ton visage dans les yeux. Je relis sans fin tes messages, tes tout petits messages cendrés dans le mouvement de l’eau, tes animaux à toi, tes couleurs. Je dis, je dirais presque, tu es la fin de l’univers, parce que lié à l’âtre clair de l’affection. Tu es l’amitié. Jean Clerté. | tomahawk | kobalt Sycophante rieur | Sycophante rieur |
4 | De le voir inscrit, là, en lettres anglaises, sur le ruban du landau, me fait frissonner. Puis le tapis s'est mis à bouger. Je danse maintenant avec les animaux, je gigote plutôt. Je me suis donc levé, mais je ne sais pas comment. Je comprendrai plus tard, sans doute, quand je serai réveillé. | Henri | Trolle | |
5 | Je décroche le téléphone. Ou plutôt son combiné minable où chuchote une voix bleue, que je ne comprends pas. Je le regardais jouer avec le train électrique qu’il venait de m’offrir, un peu étonné. Je me suis vite replié sur les cubes. Cinq, six faces carrées, combinables, infinies. On ne m’a pas dérangé. J’ai continué. | Vrai |
Proposé par ordo
Source: Brandes 1988
Publié le 5 juin 2012
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ordo | 8 février 2012, 23:14:41 |
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Jacques Rebotier, créateur inclassable. Un de ces hommes dont on se souvient comme si c'était hier, alors que c'est il y a si longtemps. Qui s'imprime sans qu'on le veuille, sur notre vie. |
Trolle | 5 juin 2012, 15:31:41 |
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Pas trop difficile. (mais peut-être me trompai-je!) |
Stéliade | 5 juin 2012, 17:08:12 |
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Raté le tour de vote mais je suis certain que je n'aurais pas voté pour la vraie, bien joué. Somptueux tomahawk (comme souvent). |
Trolle | 5 juin 2012, 17:12:06 |
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Hé bien oui, je me trompai. Je n'ai décidément aucune compétence pour ce jeu! |
ordo | 6 juin 2012, 12:58:17 |
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Un tour où Vrai est loin d'être le meilleur. Bravo, et merci. Trolle, tu n'es pas le seul à t'être trompé, tu vois, c'est ça aussi qui est marrant dans ce jeu, quand on propose un passage, on essaie de tromper son monde, en cherchant des ruptures, ou au contraire une absence totale de rupture... etc. Bref, un truc qui va faire que les votants vont être trompés. Evidemment, cela peut être fortement renforcé par les propositions des participants. Ici, ça a bien marché, aucun vote pour la vraie, je suis ravie !! |