Nous n'avons pas été présentésS'identifier

Continuer le passage suivant :

"Aucun vin n'accompagne aussi intimemement l'approche du soir que le vin de Nuits-Saint-Georges, n'est autant l'ami de la nuit que le vin de Nuits-Saint-Georges, nocture jusque dans son nom, profond et semé d'éclairs comme une nuit d'été en Bourgogne. Il brille d'un éclat sanglant au seuil de la nuit comme, au bord cristallin de l'horizon, le feu du couchant."
(Curzio Malaparte, Kaputt)


Cliquez sur l'une de ces suites si vous souhaitez l'ajouter à votre liste de favoris.

NoPropositionAuteur
     
1Lors que la nuit enfin jette ses oripeaux, tandis que libellule s'endort au marigot, cette étrange lueur dans l'oeil des buveurs soudain s'allume et luit au fond de la pupille.
Le vin de Nuits-Saint-Georges a ce pouvoir subtil de réveiller en l'homme ce cochon qui roupille. Vienne le temps et l'heure, au bras de son Léon, Jeanneton prend sa faucille et s'en va couper du jonc.
memepasmort Bernie77
2Alors buvez-en à foison, Mr Stefan, car les nuits sont courtes et le vin de Nuits-Saint-Georges peut vous procurer, outre l'ardeur qu'il faut à séduire votre belle, une de ces ivresses dont plus jamais vous ne voudrez oublier l'effet.Bernie77memepasmort
 
3Il allume des lueurs rouges et bleues dans la terre couleur de pourpre, dans l'herbe et dans les feuilles d'arbres, encore chaudes des saveurs et des arômes du soleil couchant.VraiStéliade
Trolle
4Quand je fus en âge de naître une seconde fois, Saint-Georges, au crépuscule d'une journée blême, transperça le dragon pourpre de mes sens de la lance magique, unique, dévastatrice du philtre d'automne. Et l'âtre crépitant depuis s'attise du nectar.Henri  
5Son goût libre et généreux évoque le réveil de la bête des premières heures suivant le crépuscule. Il emplit impétueusement l'espace que lui offre le palais, tout comme les ténèbres prennent possession du monde. Le feu descend alors jusqu'aux entrailles, et plonge l'esprit dans les ténèbres d'une folie veloutée où agonise la lumière de la raison cartésienne.MigouBernie77
Trolle
memepasmort
Stéliade

Proposé par twingolescu
Source: le livre de poche - 1962
Publié le 26 février 2010

Aller en bas

Commentaires des auteurs des propositions


Migou30 septembre 2009, 15:10:32
Miam miam:)
Bon il faut que je boive du nuit-saint-georges une fois dans ma vie.

Commentaires des votants


Stéliade13 février 2010, 16:34:01
Il faudrait pouvoir donner plusieurs souriels, je l'ai déplacé trois fois !

Bernie7726 février 2010, 00:46:06
Si c'est pas la 5, qu'ils prennent son auteur pour réécrire le bouquin !

Commentaires divers


Bernie7726 février 2010, 00:48:49
Presque 5 mois après, Migou récolte les légumes qu'il a semés.
Pion, le site qui vit au rythme des saisons ^^.

Stéliade26 février 2010, 00:51:03
Ouaiiiis, j'ai choisi la vraie, rhââââ lovelyyy !! J'avais fort hésité entre la vraie et la Migouienne.
Santé !

Migou31 août 2010, 15:13:27
Lol et presque un an après, Migou, qui passait par la, voit enfin le résultat et est content :)

Bernie7723 décembre 2010, 00:19:47
Et Bernie, en repassant, le remonte pour montrer à Henri qu'ici aussi, alors, le vin n'est pas écrit qu'en minuscules !

- oui oui, c'est bien d'ici que j'ai tiré mon Nuits-Saint-Georges de ma prop de J. Perrin.

Henri23 décembre 2010, 08:46:45
Bernie, mon commentaire du passage de Perrin précisait juste de ne pas confondre orthographiquement, par exemple ici, le vin de Nuits-Saint-Georges avec un nuits-saint-georges... ;-)

A défaut du Grévisse, dont je tenais mes sources, en voici une autre :

Syntaxe

On nomme généralement une appellation d'origine sur le mode :
[type de produit] de (ou du, des..) [nom du lieu]
Ce qui donne : un vin de Champagne.
Mais on utilise souvent une contraction, où le nom du lieu devient le nom du produit-même : du champagne. On y ajoute des traits d'union le cas échéant : un vin des coteaux du Languedoc devient un coteaux-du-languedoc.

Typographie

Lorsque l'appellation est sous la forme contractée, elle devient un nom commun et s'écrit avec une minuscule :
une coupe de champagne, du saint-émilion, un morceau de saint-nectaire, un havane, du très beau sèvres
Bien sûr, on garde la majuscule si le lieu est cité en tant que tel :
les vins de Bordeaux, le vignoble de Saint-Émilion, la tomme de Savoie, la porcelaine de Limoges
Ce qui fait que pour certaines appellations, ces deux règles s'appliquent simultanément :
un camembert de Normandie, du brie de Meaux

Genre et accord

Sous la forme contractée, l'appellation prend le genre du produit, et non du lieu :
Masculin pour un vin, un fromage, un jambon, un cigare, un couteau, un vase...
un champagne, un côtes-du-rhône, un graves-supérieures, un havane, un chine
Féminin pour une saucisse...
une francfort, une morteau, une montbéliard
Ces noms communs s'accordent normalement au pluriel :
des champagnes, des gevrey-chambertins, des roqueforts, des châteauneuf-du-papes

Bernie7723 décembre 2010, 12:59:55
Merci d'enrichir ma culture et d'aiguiser mes appétits, Henri !

Henri23 décembre 2010, 22:00:32
J'adore cet exemple laconique "Féminin pour une saucisse" !
:-))

Votre pseudo* :
Mot de passe :
Votre commentaire* :