Nous n'avons pas été présentésS'identifier

Continuer le passage suivant :

"Tony m'a dit qu'il connaissait un moyen pour être sûr que je puisse serrer la main d'Arafat tout en évitant de me faire embrasser. Il m'a montré comment et nous nous sommes entraînés. Je jouais le rôle d'Arafat, et il jouait mon rôle, en me montrant ce qu'il fallait faire."
(Bill Clinton, Ma vie)


Cliquez sur l'une de ces suites si vous souhaitez l'ajouter à votre liste de favoris.

NoPropositionAuteur
     
1Ainsi, je m'avançais vers Tony-Clinton, les bras grands ouverts avec une expression de liesse. Lui m'indiqua du doigt un endroit sur la droite, vers Hillary et Monica, là où auraient du se trouver les caméras et, profitant de la surprise, me saisit la main entre les deux siennes pour la serrer vigoureusement.twingolescu lapetitefee
2Lorsque je lui serré la main et que je me suis approché pour l'embrasser, il a posé sa main gauche sur mon bras droit au niveau du coude et il a exercé une forte pression : ça m'a tout de suite refroidi. Puis nous avons inversé les rôles et je lui ai fait la même chose.VraiPuch
Puch
3Quand le Raïs ouvre les bras dans ce qu'il veut être une accolade, un petit pas anodin sur la gauche permet à votre main droite de rencontrer la sienne. Tony excellait dans cette manoeuvre "diplomatique", mais j'étais moins précis, et à Camp David, Arafat parvint à poser le premier sa main sur mon épaule, et je n'eus de choix que de l'embrasser.Puchlapetitefee
ordo
naja
4La veille au soir de la rencontre, nous nous retrouvions dans la haute ville, avec Youssef. Celui-ci me mit en garde : pour faire oublier mes mains trop grandes, ma perruque, mon front fuyant, il faudra que je parle beaucoup, que je me présente de face, que je joue dans l'émotion. Je le rassurai. Nous nous sommes assis. Nous avons bu le thé, sans plus un mot.Renex ordo
5En trois jours, j'étais devenu un spécialiste. Bien sûr il fallait compter avec des circonstances exceptionnelles et des émotions exceptionnelles, je n'étais pas sûr que mon aversion pour le terroriste pourrait être cachée suffisamment, en temps réel. Je veux dire pour les journalistes.ordonaja
 

Proposé par Stéliade
Source: p.572, © Odile Jacob 2004 pour la traduction.
Publié le 12 avril 2005

Aller en bas

Commentaire de l'auteur


Stéliade5 avril 2005, 01:15:22
Dans ce passage, le but de Clinton et de ses collaborateurs était de ménager la susceptibilité d'Itzhak Rabin, qui acceptait de serrer la main d'Arafat, mais ne voulait pas entendre parler d'un baiser "à l'arabe". Ces préparatifs comiques racontés par Bill Clinton dans son autobiographie visaient à mettre de l'huile dans les rouages délicats d'une journée historique.

Commentaires des auteurs des propositions


twingolescu9 avril 2005, 20:46:26
pas facile émile !

Commentaires divers


Puch28 avril 2005, 01:05:52
Ton commentaire m'intrigue, Stéliade: Itzhak Rabin, paix à son âme, n'était-il pas déjà mort quand Tony Blair est devenu Prime Minister ?

Remarque, je peux me tromper...

Fabrice28 avril 2005, 11:09:14
Je crois que personne n'a parlé de Tony Blair, même si tous y ont probablement pensé.

Stéliade28 avril 2005, 13:05:48
Salut Puch, en effet, on pourrait (et je l'ai été moi-même, quand j'ai trouvé ce passage) être tenté d'identifier ce "Tony " à Tony Blair, mais il s'agit en fait d'un conseiller de Clinton, qui l'aide à se préparer à la rencontre. (le Prime Minister de l'époque devait être John Major, si mes souvenirs sont bons).
Et oui, paix à l'âme d'Itzhak Rabin.

Votre pseudo* :
Mot de passe :
Votre commentaire* :