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"Sa maîtresse lui faisait une faveur d’y venir, quoiqu’elle ne semblât que vous y suivre ; que c’est toujours faire grâce à un amant que d’aller prendre sa part à un plaisir qu’il donne : que c’est aussi une chose agréable pour l’amant, que sa maîtresse le voie le maître d’un lieu où est toute la cour, et qu’elle le voie se bien acquitter d’en faire les honneurs."
(Madame de Lafayette, La princesse de Clèves)


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1Et ceci, que vous savez en maître : que l'heur de l'amant, s'il n'est en tout point celui de sa maîtresse, le prête à des dispositions dont chacun peut se louer ; que c'est enfin grande considération qu'elle lui prodigue, ainsi qu'il est de toute femme la vertu souveraine, quand par et devant elle d'un faste grandissant il jouit à son aise.Henrikobalt
memepasmort
 
2Ce lent échafaudage, ces mille attentions qui semblent d'un autre âge et paraissent au commun de futiles usages, tisse les liens ténus qui unissant les êtres et c’est ce doux commerce qui fait de deux amants battre le même cœur.memepasmort jernivil
3A ces paroles de Mme la Dauphine, Mme de Clèves, pourtant soutenue par la joie que donne la présence de ce que l’on aime, revint comme d’un songe. Elle avait ignoré, dans son innocence, les douleurs mortelles de l’inquiétude et de la jalousie. Demeurée seule, elle trouva qu’il était impossible de ne pas souffrir. Mme de Thémines était-elle aimée elle aussi?ordo  
4Qu'il pleuve ou qu'arde Phoebus, la cour tout comme le corps est semblable à un jardin, il lui faut feux et eaux, tantôt grands, tantôt petits. Peu lui challait la quantité du versement de la Providence sur le monde, tant que le principal tombait en son jardin. Et si son amant crût un instant être l'unique démiurge de son plaisir, c'est simplement qu'il préférait être heureux que lucide.Stéliadejernivil
kobalt
memepasmort
5- M. de Nemours avait raison, dit la reine dauphine en souriant, d’approuver que sa maîtresse allât au bal. Il y avait alors un si grand nombre de femmes à qui il donnait cette qualité que, si elles n’y fussent point venues, il y aurait eu peu de monde.Vraiordo
ordo

Proposé par tomahawk
Source: Edition de poche Garnier Flammarion, page 63.
Publié le 8 février 2013

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Commentaire de l'auteur


tomahawk28 mai 2012, 14:27:35
Ce passage léger et humoristique contient, selon moi, la principale raison de l’impitoyable destin des sentiments chez Madame de Clèves : entière, de par son innocence et sa quasi virginité, elle ne peut envisager que l’amour, chez l’homme qu’elle aime, soit soumis au temps et disparaisse. Elle préfère mourir, réellement ou symboliquement dans un couvent, plutôt que de parcourir le chemin qui verra l’affaiblissement du sentiment, et le choix inéluctable par M. de Nemours, dans ce milieu politique et corrompu, d’une nouvelle maîtresse. On pourrait dire que c’est de l’orgueil, ou du manque de courage. On pourrait dire que la vision propre et vertueuse d’elle-même, mais aussi de ce qui l’entoure de manière proche, est plus importante, une image pure, que le monde extérieur. Même si je ne suis pas sûre d'approuver, je reconnais que son chemin est tentant, et je le vois en tout cas comme cohérent et fort. Il force le respect.

Commentaires divers


ordo8 février 2013, 20:22:32
CQFD, hein... Madame de Lafayette ne peut que tenir des propos pompeux, affectés et vides :-))))

ordo9 février 2013, 04:37:13
Hm, à la relecture, je dis n'importe quoi, elles sont belles nos props, c'est simplement dommage qu'on ne puisse pas imaginer que l'auteur ait aucun humour.

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