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"Laisse-les, aucune ne te comprend. Elles se prennent toutes pour tes victimes, moi seule ai reconnu le maître. Lorsque tu es parti, je ne me suis pas mouchée, non, j'ai réfléchi, puis j'ai appris, règle par règle, ton catéchisme. J'ai appris qu'en amour il n'y avait pas d'amour, mais des vainqueurs et des vaincus..."
(Éric-Emmanuel Schmitt, La Nuit de Valognes)


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1DON JUAN : C'est exactement cela, sauf que vous ne précisez pas ce que cela a de ludique et d'étude des différentes focalisations. Qu'est-ce que la réalité, voilà le véritable problème de mes amours. Nous jouons à devenir le maître, puis l'esclave, nous jouons seulement. Et ce jeu délicieux joue lui-même son rôle, de mettre notre plaisir au zénith, nous les égaux, nous les pairs.tomahawk ordo
2Et qu'il fallait se battre pour avoir le respect du maitre. tu n'aimes pas les mollasses, elles ne te correspondent pas. Tu as reconnu en moi ton alter-ego, tu sais que tu m'aimes.Naya  
3autant qu'ils vivent encore leur passion. - Continue ton raisonnement, Maria. Dans la guerre, il n'y a pas de vainqueurs. Il n'y a que des gagnants et des perdants. Le général vaincu n'en souffre pas, qui a le sentiment d'avoir bien combattu. Tu verras, le temps refroidit les passions; et quand la brume s'estompe sur la plaine, le monstre laisse place à un arbre innocent.Renextomahawk
poney
4sais-tu que les membres éparpillés des vaincus fertilisent la terre noire du temps ? Un jour,une femelle affamée vient fouir ce brouet, rapprocher les lèvres des plaies avec les siennes et les lêcher avec sa salive. Dans un vainqueur comme toi,qu'est-ce qu'il reste à modeler ? Tu m'ennuies...mais un vaincu... à moi toute seule, je peux l'élever jusqu'au soleil !Stéliadeordo
Renex
tomahawk
5J'ai appris que la victoire n'avait d'autre but que la victoire, qu'il n'y avait pas d'après... J'ai appris que le plaisir est fade s'il n'a pas le goût du mal, que la caresse toujours préfigure la gifle et le baiser ébauche la morsure... J'ai appris qu'on attrape les hommes par la queue mais qu'on les saigne au coeur... Tout cela, je te le dois, c'est ma fidélité. Viens.Vraiponey
Renex
 

Proposé par Henri
Source: Ed. Magnard pages 111 - 112
Publié le 22 mars 2009

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Commentaire de l'auteur


Henri13 novembre 2008, 20:44:07
Dialogue du personnage de la comtesse, s'adressant à Don Juan.
Dans cette pièce, dont Schmitt situe l'action au XVIIIe siècle, Don Juan s'ouvre (enfin) à l'amour, par le biais de l'homosexualité...

Commentaires des votants


Renex13 mars 2009, 10:20:04
Entre 4 et 5, le style est très, très proche.

Commentaires divers


Maitredujeu15 novembre 2008, 00:34:28
Une suite de allantwo0 a malheureusement dû être supprimée : "qui s'entrechoquent et se complètent en une communion morbide...."

La raison en est que la proposition ne fait pas suite au passage..

ordo22 mars 2009, 12:27:38
eeeeet zut, alors, me suis fait avoir par s* (groumpf)

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