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"L'argot des bouchers offre l'étrange particularité de mélanger deux formes de langage, explique son lexicographe. Le premier est un jargon professionnel foisonnant, dans lequel un « asticot » est un apprenti vif et remuant, une « belle-mère » une scie et le « pache » un taureau (par altération de pacha, qui règne sur un harem). Le second est le louchébem proprement dit, comprenant"
(Professeur Anatra, Voyage dans les microlangues)


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1l'argot des Halles, la langue des garçons de café et l'argot des abattoirs, tous apparentés et imputables aux "forts des Halles" de Paris. Pas de louchébem hors de la capitale, bien sûr.
Pourquoi les bouchers eurent-ils cette créativité qui manqua aux maraîchers, par exemple ? Et surtout, en quoi les forts des Halles tirèrent-ils avantage de leur vivacité langagière ?
Renexmemepasmort
 
2une riche gamme de suffixes en -i, -é, -ès,-em,-uche ou -puche etc. « Patron » se dit indifféremment « latrompem, latrompatte ou « latrompuche ». Une femme est une « lamfé », mais aussi une « lemme-fuche » ou une « lemmefoque » : là où le verlan ne connaît qu'une forme, « meuf », le louchébem en compte au moins trois, et rien n'interdit d'en forger d'autres.VraiMynos
Renex
tomahawk
 
3toute une panoplie de mots peu révérencieux pour désigner le client et l'entourlouper. Pour donner une exemple parlant : "Morzingue z'y une bernie à c'te louche" signifie à peu pres : "Tu peux refourguer sans problème nos restes de viande un peu avariés à cette petite vieille qui n'a plus de palais".Migou Mynos
4des inversions et permutations de sons. Il y a peu, est apparu l'argot Mc Donalds. Dans ce jargon issu des nombreux fast-food de la chaîne, une "royal bacon" est une fille à la forte personnalité, une "royal cheese" est au contraire fondante et accessible, quant à une "Menu XXL", prenez garde, elle exigera le mariage, de nombreux enfants et une maison sur la Côte.Stéliade memepasmort
Renex
tomahawk
5une partie de mots et une partie de signes qui les accompagnent. Les signes sont groupés selon le préfixe, et renforcent le sens du mot, ou au contraire font comprendre à l'interlocuteur qu'on n'est pas sérieux. Par exemple traiter quelqu'un de "louchetron" est une plaisanterie lorsque les mains font rapidement un mouvement tournant.tomahawk  

Proposé par ordo
Source: Le Canard Enchaîné, n° du 27 août 2008, p. 5

Publié le 22 mars 2009

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Commentaire de l'auteur


ordo9 septembre 2008, 13:04:44
"Autre force du louchébem, il peut s'appliquer aussi bien au bon français qu'à des termes argotiques, qui se trouvent ainsi doublement codés. Les « loulépems », ce sont les poulets, mais pas seulement ceux du poulailler..."
Extraordinaire suite d'articles cet été dans le Canard sur les jargons professionnels d'ouvriers ou de chercheurs expatriés (par exemple l'inénarrable taafien des scientifiques de Terre-Neuve).


Commentaires des votants


memepasmort16 mars 2009, 00:44:43
1 ou 2 ... J'hésite...

Commentaires divers


ordo22 mars 2009, 19:25:21
Ces articles du Canard sur les microlangues, pendant l'été,étaient extraordinaires, j'ai appris plein de trucs.
Le louchébem, c'est plus près de nous que ce qu'on pense. Par exemple, on emploie couramment le mot loufoque, qui est du louchébem tout cru.

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