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"- Vous n'avez rien qui vaille qu'on vous regarde ! a grommelé Phong, en posant au-dessus de ma tête deux doigts pour en faire deux cornes. J'ai souri en pensant : la pauvre, elle en est encore à faire ce genre de plaisanterie éculée !
Le 5.
Quand tu es revenu me voir,"
(Phang Thi Vang Anh, Nouvelle "Dix jours" dans le recueil "Quand on est jeune")
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No | Proposition | Auteur | ![]() | ![]() |
1 | mon coeur s'est mis a battre très fort. Tu es tellement "mon Homme", "lui". J'avais été attirée par le bruit de cette voiture et je t'ai vu quand tu as traversé la cour d'un pas pressé. Mon coeur s'est glacé. J'avais si peur que tu ne m'en veuilles encore. Puis, la sonnerie de la porte d'entrée a jailli dans l'atmosphère figée, tranchant le silence anxieux comme un couperet. | Migou | memepasmort | tomahawk |
2 | j'ai trouvé que tu avais l'air bizarre. J'ai dit : "As-tu reçu mes lettres ?". Tu as fait oui de la tête. "Pourquoi ne m'as-tu pas écrit ?". Tu as souri en disant : "Franchement, je ne sais pas !". Ta moto tournait au hasard des rues. "Ramène-moi, t'ai-je dit. J'en ai assez ! Et j'ai serré les paupières jusqu'à ce que tu m'aies déposée devant ma porte. | Vrai | Migou ordo tomahawk | |
3 | le village sortait à peine d'une longue période de pluie, pénible, harassante, interminable. Malgré le bonheur des végétaux, les petits singes que nous sommes se désespéraient. Et puis, le matin même de ton arrivée, au moment où j'ai entendu les roues de ta charrette, le soleil s'est déployé de toute sa lumière. Il faisait encore pointu, un petit froid aigu de neige, mais c'était beau. | tomahawk | memepasmort Migou ordo | |
4 | j'étais précisément en train de te regarder. Enfin, pas vraiment toi, mais le dessin que j'en avais fait : c'était une ville, posée entre ses remparts dans une colline. Un fleuve grand et bleu coulait en contrebas. J'y avais écrit ton nom, avec chacune des lettres ornée d'un bâtiment de la cité, mais vu d'une perspective différente. | ordo | ||
5 | au début de cette semaine, je pensais que c'était pour me reparler une dernière fois du passé. J'ai été surpris de te voir souriant, léger, aimable avec Phong malgré tous vos mauvais souvenirs. L'idée que tu étais peut-être amoureux m'a même traversé l'esprit, mais sans y croire vraiment : tu aurais trop changé; et il est possible que je ne l'aie pas supporté. | Henri |
Proposé par Stéliade
Source: pp.50-51, Picquier Poche. © Editions Philippe Picquier, pour l'édition de poche.
Publié le 9 février 2009
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Stéliade | 2 septembre 2008, 23:42:11 |
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Beau recueil de nouvelles d'une jeune auteur vietnamienne, qui ne parle pas de la terrible guerre qui a ravagé son pays, qui ne fait pas non plus de misérabilisme, ni de mélo. Elle fait la part belle aux sentiments et aux rapports humains, mais avec un charme liquide, tendre et néanmoins pointu, avec une sorte de sensualité végétale qui donne l'impression de goûter à son recueil de nouvelles autant que de le lire. www.amazon.fr/Quand-est-jeune-Vang-Phan/dp/2877308472 Mais ce lien donne une très faible idée et ne peut servir que de base ultra-basique. |