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"Debout près d'elle, Sarah est prise entre deux peurs : celle des mots qui ne viennent pas, celle des mots qui vont surgir.
- Sur le bois des volets, le jour faisait une jolie tache blanche, très légère ; et la grille a grincé, vois-tu ; si doucement que j'ai failli ne pas l'entendre..."
(Nadine Brun-Cosme, La petite buissonnière)
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| No | Proposition | Auteur |  |  |
| 1 | Sa voix s'arrête encore. Sarah a envie de s'enfuir. - Le jour venait contre le volet, tu vois, et la grille... La grille a grincé... comme un cri... comme... Sarah tremble et cherche dans sa tête une image pour combattre sa peur. Elle lance: - Un cri d'oiseau ? | Vrai | Bernie77 ganymed ordo | Bernie77 |
| 2 | Un visage de femme, hagard, éthéré, se faisait jour à travers les barreaux; je l'ai vu de manière très fugace, puis il a disparu. Je sais... Tu ne me crois pas... Mais j'en suis intimement persuadée, cette maison est hantée. | ganymed | ordo rougesignal | |
| 3 | Pourtant, je ne l'ai pas oublié, ce petit bruit. j'ai su immédiatement qu'il allait changer mon destin pour toujours, rien ne serait plus jamais pareil, il était venu. | rougesignal | ||
| 4 | - Et que s'est-il passé ? l'encouragea l'infirmière. - La douceur du chant du pinson, dans le cerisier, tout près, c'était magnifique ;mais j'ai aussi entendu la grille, Papi disait toujours qu'il fallait la graisser... Anna sentit qu'il ne fallait pas trop la bousculer, pour qu'elle puisse expulser les mots si durs à dire. Elle attendrait. | Bernie77 | rougesignal | ganymed |
| 5 | J'avais remarqué qu'il posait tous les jours son vélo contre la grille ouverte. Et alors il se cachait derrière le tilleul et se grattait toujours quelque chose : la nuque, le dessus du nez, les narines, les oreilles. Je l'avais dans le viseur et je me suis dit : s'il se fait encore les crottes de nez, je composte tout le courrier! | Renex |
Proposé par Stéliade
Source: p.163, coll. Zanzibar n°125, © Editions Milan, 1994.
Publié le 12 mai 2007
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| Stéliade | 7 mai 2007, 23:17:06 |
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| Pour moi une plume d'exception , Nadine Brun Cosme a écrit quelques livres extraordinaires qui transcendent complètement la frontière littérature-jeunesse et adulte, avec des phrases et desmoments où on se sent tellement fort au coeur des choses qu'on a l'impression de découvrir ou redécouvrir ce qu'est de la vie. Mais simplement, sans aucun tapage, ni effets, ni clinquant on est dedans et c'est tout. Mais wouh ! Ça respire ! Ses textes sont très prenants et d'une grande classe, et ressemblent à des baisers à la fois très simpless et très élégants. Elle s'occupe avec une grande attention des simples, des petits, des félés, des qui ont trop de couleurs qui s'entrechoquent dans le coeur ou des qui n'en ont pas assez. Elle les traite comme des rois. Une des quelques qui m'a donné envie de m'y mettre aussi, dans le temps. Merveilleuse Nadine, saurez-vous jamais à quel point ce que vous écrivez est très proche, tout proche, de l'intolérable, tant vous savez nous recoudre à nos racines les plus enfouies ? Je ne sais pas ce qu'elle est devenue récemment, dans cette époque de nains et de produits. www.lmda.net/din/tit_lmda.php?Id=4886 www.ricochet-jeunes.org/biblioauteur.asp?id=1360 | |
| ordo | 12 mai 2007, 15:43:08 |
|---|---|
| oui, on se demande ce que ce genre d'auteur peut ressentir en ce moment, en effet "j'aime les gens qui doutent, les gens qui trop écoutent leur coeur se balancer..." (Anne Sylvestre) | |