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"Ferme les yeux ! Ferme les yeux ! Ferme les yeux ! "Fermer les yeux, c'est mourir un peu" répond-il fièrement en se tournant vers le soleil. Allez ! Fais pour le pire ! Il étend les bras, il enfonce ses talons dans le sol chaud et humide. Son sexe se dresse. Il boit les radiations multicolores, et, haletant, les garde dans son corps."
(Robert Silverberg, Le fils de l'Homme)
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1 | A cet instant les pierres font entendre un bruit inquiétant. Puis soudain, il y a trois voix dans le silence. Trois voix qui ressemblent à des femmes, ou à des anges : l'une reste sur la même note bourdonnante, la deuxième s'enroule tout autour, mais la troisième s'envole très haut dans les nuages. Il sent très violemment que ce sera pour ouvrir le porche. | ordo | ganymed | Puch |
2 | Elle s'adonne alors à lui avec une vigueur dont elle ne se serait jamais crue. Il continue à boire les flux colorés, tout en absorbant les gouttes du plaisir, qui tombent une à une jusque dans le fond de sa gorge. "Je te l'avais bien dit, que ça pourrait te plaire." | Bernie77 | ||
3 | Il se carre sur ses jambes, serre les poings et défie le prisme géant de venir le détruire. Il triomphe. Il absorbe. Il se gorge de rouges et de verts. C'est l'extase et sa semence part vers le ciel en un arc splendide ; elle resplendit de pourpre, de bleu et d'or puis retombe sur le sol en créant d'ardents homoncules vêtus de flammes mouvantes. | Vrai | ordo Puch | ganymed ordo |
4 | Galvanisé, il sent frémir en lui les pulsions primitives de la chair. Il lève lentement la tête, fixe les rayons brûlants et sourit. "Je suis prêt", murmure-t-il dans un souffle. | ganymed | Bernie77 | |
5 | Et là, à ce moment, le moins opportun, il se réveille. Il a envie de maudire le dieu capricieux du sommeil. Il essaie de continuer son rêve, à demi-conscient, les couleurs sont moins vraies, la foi n'y est plus. Tout de même, il a une gaule bien dure ce matin. Ça lui fait plaisir. Il saisit son manche de la main droite. | Migou | Bernie77 |
Proposé par Stéliade
Source: pp.233-234, Pocket SF n°5180, ©Opta pour la traduction française.
Publié le 8 mai 2007
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Stéliade | 16 février 2007, 14:27:51 |
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L'autre fois, je vous avais proposé un roman assez bâclé de Robert Silverberg, "Opération Pendule". Aussi, pour rendre justice à cet auteur majeur, voici cette fois un extrait du roman qu'il considère comme son plus accompli. Il faut dire qu'il va assez loin et est vraiment vertigineux. Pour en savoir plus sur le roman "le fils de l'homme" : www.actusf.com/php/modify.php?articleID=3111 (un peu plus loin seulement, car cet article mignonnet est très loin d'appréhender toute la richesse de ce roman) Pour en savoir un peu plus sur Robert Silverberg et son oeuvre : www.cafardcosmique.com/SILVERBERG-Robert Intéressant aussi, ce lien : www.elbakin.net/fantasy/auteurs/silverberg.htm Celles et ceux qui parlent anglais trouveront une mulititude d'autres liens comme celui ci : www.scifi.com/sfw/issue244/classic.html qui complète la critique française citée ci-dessus par un autre angle, mais à mon avis on est toujours pas encore complètement au coeur du truc. Vous trouverez également dans le jeu du roman, "le livre des crânes" du même auteur, que j'ai proposé plus anciennement. je vous conseille également "L'oreille interne" dont je ferai sans doute un passage un jour. www.culture-sf.com/forum/chroniques/forum2.php?num=307 |
ordo | 8 mai 2007, 14:32:08 |
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aah, Silverberg ! |
Stéliade | 8 mai 2007, 00:13:20 |
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Ordo : Wouh ! Ben dis donc, ça c'est de la suite à grand souffle... bravo. |
ordo | 8 mai 2007, 14:42:28 |
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merci s* (à ce moment-là j'écoutais un motet à trois voix du XIVème, d'où ma prop ) |
ordo | 8 mai 2007, 14:44:21 |
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pardon, vrai lien du motet |
ordo | 8 mai 2007, 14:47:07 |
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aaaaargh, bon si ça marche pas cette fois-ci, je casse tout (groumpf) MOTET |