Nous n'avons pas été présentésS'identifier

Continuer le passage suivant :

"La femme dépeignée traîne en savates. Ses jambes, ses grosses cuisses montent dans une chemise sale. Ses seins, ses fesses, son ventre, ses aisselles, sa vulve sont palpables sous le vieux peignoir de cotonade rose, maculé par le fourneau et le lait, l'huile, le charbon et la vaisselle. L'homme la culbute et l'ouvre encore."
(Lucien Rebatet, Les deux étendards)


Cliquez sur l'une de ces suites si vous souhaitez l'ajouter à votre liste de favoris.

NoPropositionAuteur
     
1Remugles d'urine, de hareng et de sperme, gros rots de choucroute et de charcutaille. Ecoeurant et attirant comme le spectacle d'un cheval qui crève, dans un ruisseau de sang boueux, des crachats et des tripes vertes... Je suis prisonnier d'un lieu lépreux, pavoisé d'infâmes linges, peuplé de filles demi-nues et mal lavées.VraiFabrice
ordo
Stéliade
 
2Sous le lit tout en désordre, le bruit graisseux du ressort résonne dans tous les étages du vieil immeuble. Chtomp, chtomp, chtomp, fait-il en cadence. Puis de plus en plus vite. A l'étage, une autre femme grosse et dépeignée bat ses tapis dans la cadence, la jeune fille chic du quatrième qui fait des gammes aussi, le peintre du second.ordo Fabrice
Stéliade
3Il tatonne nerveusement en passant plusieurs fois au niveau de la fermeture. Il parvint enfin à ôter la peau à cet animal famélique. Il tente ensuite de s'y introduire. Il voit pourtant qu'y sont entassées toutes sortes de choses. Elle se retourne et s'assoupit. Il ne pourra pas retrouver sa place ce soir. Quelle vie trépidente ont les ciseaux et leur logis la trousse !Adrien Spiralo  
4Alors apparaissent en elle des infinités et des fraîcheurs, des attitudes de ballerine dansant au bord d'un ruisseau, des soupirs de rosace, des opéras graciles qui ploient les genoux de bonheur. La brutalité de l'homme lui fait crier qu'aucune misère, qu'aucun mépris, qu'aucune sanie de patron mal essuyée au coin de son oeil ne l'abaisseront jamais en dessous du rang de déesse.StéliadeCaboche
ordo
5Pourquoi cela lui arrive-t-il à lui? C'est un coup de tonnerre dans les sons d'un paisible matin, un goût saumâtre dans une chantilly. La femme est glaciale et raide, toutes ses rondeurs figées, hostiles. Il comprend les mots qu'elle prononce, mais elle est trop calme et il est trop surpris pour répondre comme il le ferait normalement, d'une beigne bien sentie.poney Caboche

Proposé par twingolescu
Source: NRF Gallimard 1951 achevé d'imprimer par l'imprimerie Floch (Mayenne) en 1951, tome 1, p.153
Publié le 5 avril 2006

Aller en bas

Commentaires des auteurs des propositions


poney16 mars 2006, 10:37:07
Je suis souvent frustrée par ces maudites six lignes. Après avoir travaillé mon idée, avoir réduit mon texte au plus serré sans trahir ce que je voulais y mettre, je n'arrive toujours pas à respecter cette fichue contrainte! Je sais bien que je suis bavarde, mais enfin...
Alors, j'ai tout simplement coupé, tant pis.

Peut-être aussi que ma suite ne plaira à personne et que grâce à cela, je vous aurai épargné la lecture d'un passage déplaisant.

Stéliade1er avril 2006, 19:24:58
Ça fait deux mois presque que ce passage traîne et demande d'être complété, je m'y colle.

Commentaires des votants


Stéliade1er avril 2006, 19:27:01
Souriel pas facile à choisir, mais géniale, la 2.

Commentaires divers


Fabrice5 avril 2006, 15:00:05
Je trouve aussi !
Je me suis dit, Séraphin, votons un peu, pour une fois que je n'ai pas la moindre idée de la bonne réponse, et bing.

Votre pseudo* :
Mot de passe :
Votre commentaire* :