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"Le lendemain, près de la rivière argentée, Soseki demanda à Yuko de fermer les yeux et d'imaginer la blancheur.
- La blancheur n'est pas une couleur, c'est une absence de couleur. Ferme les yeux et dis-moi ce que tu vois.
- Maître, je vois un cercueil de verre dans la glace. Dans ce cercueil"

(Maxence Fermine, Neige)


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1je vois de la neige. Un visage blanc en émerge. C'est moi, tel un vieillard. Et puis... je vois un sachet rouge !
- Ah ! Cela Yuko, c'est le cadeau. Quand la blancheur est sans pareille, cherche aussi le cadeau dans la boîte !
Renex  
2il y a un autre cercueil, qui contient un autre cerceuil, jusqu'à l'infini.
- Cela veut dire que la mort n'est pas représentable. La mort est la mort est la mort et la mort est la mort est la mort."
sssss colomb.white
ordo
3est une forme compliquée faite de branches de métal, de l'étain. Leurs froids reflets se croisent et se décroisent. C'est pour moi l'idée du blanc et de l'absence.ordosssss
 
4je vois le visage d'une femme. Elle est là devant mes yeux. Elle est fragile comme un songe. C'est une jeune femme nue, blonde, européenne. Elle est morte. Elle dort sous un mètre de glace. Elle est au coeur de la province de Honshu, dans les Alpes japonaises. Elle a été funambule. Elle se nomme Neige.Vraicolomb.white
ordo
Renex
 
5se trouvent de l'eau, en grande quantité, un balai, une carotte et trois boutons. On reconnait facilement un bonhomme de neige de l'hiver dernier.colomb.white Renex
sssss

Proposé par Stéliade
Source: p.77, Points-Seuil n°P804, ©Ed.Arléa, 1999.
Publié le 25 juillet 2006

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Commentaires divers


Veronese23 juillet 2006, 04:36:01
"En vérité, le poète, le vrai poète, possède l'art du funambule. Écrire, c'est avancer mot à mot sur un fil de beauté, le fil d'un poème, d'une oeuvre, d'une histoire couchée sur un papier de soie. Écrire, c'est avancer pas à pas, page après page, sur le chemin du livre. Le plus difficile, ce n'est pas de s'élever du sol et de tenir en équilibre, aidé du balancier de sa plume, sur le fil du langage. Ce n'est pas non plus d'aller tout droit, en une ligne continue parfois entrecoupée de vertiges aussi furtifs que la chute d'une virgule, ou que l'obstacle d'un point. Non, le plus difficile, pour le poète, c'est de rester continuellemnt sur ce fil qu'est l'écriture, de vivre chaque heure de sa vie à hauteur du rêve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu'un instant, de la corde de son imaginaire. En vérité, le plus difficile, c'est de devenir un funambule du verbe." NEIGE

"Non, le plus difficile, pour le poète, c'est de rester continuellemnt sur ce fil qu'est l'écriture, de vivre chaque heure de sa vie à hauteur du rêve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu'un instant, de la corde de son imaginaire"

Est-ce une sorte de poète qui a perdu la vraie partie humaine en lui ? Qui vit sur et part les mots et seulement sur la corde du rêve et en rêve pour le bien de l'écriture, pure, délicieuse, aux accents de rocaille ?
Hmm je pense que le vrai poète est celui qui sait accompagner la vie réelle d'imaginaire et de soie, et non pas celui qui ne veut pas descendre de son nuage pour ne pas gâcher la finesse et le fil tenu de son écriture, parce que la plus belle écriture est celle qui est nourrie des mains des vivants, de ceux qui ont un vrai contact charnel avec la terre et savent partager. Mais cet extrait du livre est si joliment écrit que l'on a l'impression de manger de la glace aux fruits mûrs nappée de myriades d'étincelles célestes, et l'on est aux anges, le temps que fonde la glace.

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